Ma première fois avec un homme (à 21 ans) Parle de ton expérience sans aucun tabou.

[Paris11Exhib]

J’étais en couple voilà depuis 3 ans avec ma nana. J’avais 21 ans. L’appart, le chat, les études (on s’est rencontrés sur les bancs de la fac) et le Mcjob à côté. J’étais bien dans mon couple, et en toute sincérité, je l’aimais sincèrement. Mais voilà.. depuis toujours ce désir, cette envie impossible à chasser de son esprit : un corps a corps avec un homme. J’ai toujours su que j’étais attiré par les mecs, minot déjà j’avais ce désir. Mais quand on est ne serait-ce qu’un peu ambivalent, on choisit le côté plus facile et donc la vue d’hétéro: pourquoi tenter l’autre côté sachant toute la pénibilité et la stigmatisation que cela peut engendrer? La peur du rejet, de l’inconnu, du tabou?
J’ai contenu ce désir aussi fortement et longtemps que j’ai pu. Mais trop longtemps tue, ce refoulement commençait sérieusement à me peter à la gueule. Branlettes à gogo sur du porno gay. J’affinais ainsi mes goûts, mes préférences, et comprenait de mieux en mieux les fantasmes que je souhaitais réaliser. Et puis un jour, je me lançais…
Novice et clairement peu au fait des moyens de rencontres, c’est finalement sur viva street que je me suis attardé. Ouais c’est nul… A l’époque il y avait une rubrique « rencontres gay » sur la base d’un système de petites annonces. C’était parfait pour ce moi timide et réservé de l’époque. Je pouvais explorer le terrain, les envies des autres hommes, la manière de rédiger son annonce,. L’outil parfait pour exprimer mes envies, tout en maintenant l’anonymat, et avec la pudeur qui me caractérisait. C’est ridicule, je ne sais pas pourquoi, mais je n’ai pas osé dire que je cherchais une première fois. Du coup, mon annonce exprimait seulement mon envie d’un plan soft, sucer un mec. Et sodo pourquoi pas. Je voulais évidement expérimenter les deux dans la foulée tant qu’a faire. Mais la encore, je n’osais assumer clairement vouloir me faire prendre….je poste donc mon annonce,

UNE BOUTEILLE À LA MER.

J’ai reçu un paquet de réponses. Mais je crois n’avoir pas franchi le pas avant un bon mois. Trouver du courage pour se lancer certes. Mais surtout trouver le bon partenaire. Ce qui m’a d’abord interloqué dans ce « système », c’était le peu d’efforts que fournissaient les gars dans leur manière de m’accoster. Genre un paquet de mails moisis, avec deux mots écrits en abrégés :
_slt! Jh act bien Cho
Ou alors les mecs qui te font un interrogatoire sans faire l’effort de répondre à leurs propres questions en amont:
_salut, envie de quoi? quel quartier ? Tu reçois ? Photos ?
Franchement encore aujourd’hui je trouve ce genre de profils peu engageants. Petite aparté les gars : ayez la courtoisie si vous demandez des photos, ou si vous posez des questions, d’en envoyer en premier, et d’y répondre d’abord….
Bref , j’ai finalement échangé un Skype avec un mec qui ne s’était absolument pas démarqué du lot… moment de faiblesse peut-être? Ou c’est ma bite qui décidait à la place de mon esprit trop indécis? Peu importe, en tout cas ça avançait..
Le dial se passe plutôt bien et il me convainc que nous mettions nos cams pour voir à quoi on ressemble. J’en tremblais presque mais acceptais. Plus habitué que moi , le vilain n’a allumé sa cam qu’après la mienne…m’étais fait avoir. Mais bon, à priori je lui ai plu puisqu’il a allumé la sienne quelques secondes après. Un quadra, plutôt costaud, châtain. De très beaux yeux bleus, et un sourire très charmeur. J’ai tout de suite compris que ça serait lui. J’en avais très envie. Je lui expliquait ne pas être mesuré de recevoir chez moi car en couple. Il me rassure et me propose de vernir chez lui. Il habitait à l’autre bout de la ville, et gentleman se propose de venir me chercher en voiture. Délicate attention qui fait mouche. On consent à se voir l’après midi même. Il passe me chercher. Je ne peux plus reculer, je vais enfin le faire. J’ai mon palpitant, une vrai pucelle. J’étais pas aussi assumé et débridé sans qu’aujourd’hui à cette époque. Très fleur bleu même.

Le trajet est plutôt silencieux. On change quelques formules de politesses et des banalités. Il se permet de temps à autres de poser sa malin sur ma cuisse et de me caresser. Ça me fout des frissons partout. Mais je suis incapable de lui rendre le moindre témoignage d’intérêt/de désir en retour. La voiture se gare, nous arrivons. Juste en face de nous un lycée.. Quelle ne fut pas ma surprise quand il me révèle finalement être CPE de ce même bahut et habiter au dernier étage d’un petit bâtiment de quatre étages dans son enceinte. Un peu gêné de remette les pieds dans une école. Et panique de me faire surprendre ou démasquer par une bande d’ados peu évolués sur le plan cérébral. Retour à la raison, c’est les vacances scolaires et pour moi. C’ est d’ailleurs c ravi a facilité que nous casions ce rendez-vous dans nos agendas respectifs. Je relative donc et pense pendant que nous montrons les escaliers que l’originalité de l’endroit avait quelque chose d’excitant. Sa profession aussi m’excitait pas mal pour ke coup. Moi qui avait fait les quatre cents coups quand j’étais ado me voyait en pleine réalisation d’un vieux fantasme récurrent mais jamais réalisé : que le p’tit voyou que j’étais se fasse coincer par un membre du corps enseignant et qu’il profite de moi en abusant de son autorité. Bon tout ça c’était dans ma tête, il n’était nul question de ça lors de cette rencontre. Ni jeu de rôle, ni rien de trop brusque. Il met la clef, ouvre la porte et m’invite à entrer.

ON Y EST PRESQUE, ENFIN ÇA VA ARRIVER.

L’appart est plutôt spacieux, de belles baies vitrées laissent passer le Soleil. Tout est bien rangé, c’est propre . L’environnement aide à se sentir un peu plus à l’aise. Il me propose de m’assoir dans le canapé. Il s’assied à côté de moi sur ma gauche et colle sa jambe corne la mienne. Nous échangeons quelques banalités supplémentaires. Je suis très tendu. Il me caresse la cuisse à pèsent. Il n’engagera pas d’actions supplémentaires pour intensifier le contact . Le silence. .. je ne sais déjà plus ce qu’on était en train de se raconter…Nous partagions en fait, la même obsession et le reste ne comptait pas : on va baiser. Il me fixe droit dans les yeux, la main continuant à se balader sur ma jambe. J’ose poser la mienne sur la sienne. Je n’ose la diriger vers lui. Toujours ce silence, toujours cette pudeur réciproque. Il me sourit, et je comprends alors instantanément que sa réserve est juste stratagème plutôt intelligent pour ne pas me brusquer, et s’assurer également de mon consentement définitif. Avec le recul, je ne sais pas trop si c’était de la bienveillance, ou s’il redoutait juste de se faire finalement rembarré. C’est donc à moi d’entreprendre la prochaine manœuvre. Je me sens penaud.

ALLEZ PUTAIN, LANCE TOI!!!

Je pose la main sur son torse et l’embrasse. Tout ce qui allait se passer à partir de maintenant sera analysé et décortiqué en temps réel. Mais je ne dirais pas que ces pensées sont parasites, ni même qu’elles m’aient privée/s d’apprécier pleinement ce moment. Au contraire , elles m’apportaient la satisfaction de pouvoir enfin cocher ces putains de cases de ma to do list. Toutes ces choses sur lesquelles je fantasmais depuis des années, en m’inventant milles scénarios , milles situations, et je dois l’admettre, avec au moins milles partenaires différents, mais c’est commun à tout monde je pense d’intellectualiser une nouvelle expérience en même temps qu’on la vit. Peut-être à des degrés différents certes. Quelle ironie de découvrir qu’avoir une bite dans le cul peut tout à fait être un moment propice à la réflexion. Mais ne soyez pas trop pressés, je développerai ça dans le prochain paragraphe.
Premier baiser échangé avec un homme. J’ai l’impression de fondre. C’est tellement bon. C’est très tendre. Les langues s’entremêlent parfois. Sa barbe de trois jours frotte contre ma peau. Ça irrite un peu trop par moment mais ce me procure en parallèle une excitation nouvelle et tellement intense. Il possédait tous les attributs masculins qui faisaient mouche depuis toujours chez moi.
C’est une évidence, Ce mec incarne mon idéal.

POURQUOI J’AI PAS FRANCHI LE PAS PLUS TÔT SÉRIEUX?! C’EST TROP BON !!

Envie irrépressible de lui caresser le ventre, et son torse poilu. J’ose. J’adore. Je lui fait ôter son polo, et retire de mon côté mon t-shirt. Je monte à califourchon sur lui. On continue à s’embrasser mais partageons à present une intimité nouvelles. Nos torses sont l’un contre l’autre. Je l’embrasse les mains sur ses joues et les passes dernière sans nuque. Il m’enlace la bas du dos puis caresse mes fesses. Je me sens parfaitement à l’aise. Dans un élan de confiance, je décide de me retirer de cette position pour me mettre à genoux devant lui. Je caresse sa queue au travers du pantalon. Je la devine raide. Je défais la boucle de sa ceinture, défais le bouton, ouvre la braguette et lui instantanément se relève légèrement pour ôter slip et pantalon. J’aime ce que je vois. Son corps et ses cuisses poilues. Sa queue que je découvre enfin. Dans la moyenne, mais très belles bien proportionnée. Au garde à vous devant moi, et lui qui me regarde, qui attend la suite. J’embrasse ses cuisses, passe vers l’aine, la bas de son ventre, et me décide enfin à agripper l’engin dans la main. A peine quelque mouvements de pistons avec que je ne tarde pas à m’engager plus loin et à nourrir mon envie de la prendre en bouche. Ça y est, je suis enfin en train de sucer un homme. J’y vais lentement et prends mon temps. Le branle le parfois en même temps, et les mains posées sur ses cuisses a d’autres moments. Je m’interroge sur la qualité de mon action et fais au mieux, avec désir surtout. Les gémissements que que j’entends et la manière dont il me caresse les cheveux me laissent penser que ça doit être pas trop mal. Je le pompe quelque minutes comme ça. Enfin Il me propose d’aller dans sa chambre. On s’allonge ensemble sur le lit tout en continuant les baisers et les caresses réciproques. Je retire à mon tour le bas. Nous sommes tous les deux entièrement nus. Nous reprenons directement sur un câlin, doux, tendre, et en même temps puissant tant je me sentais comme une petite chose entre ses bras massifs. Premier déclic : j’aime ce rapport de force et cette différence de gabarits entre nous. J’ai une trique d’enfer, excité comme jamais. On a chacun la main pose sur le sexe de l’autre. On se branle, et à tout vient me sucer . Il serre ma queue avec une certaine poigne tout en suçant. Ça me plaît. Mais avoue que sur le coup, la différence entre pipe faite par une femme ou un homme ne m’a pas sauté aux yeux. Sans un mot, et juste d’un geste affirmé avec des bras il me fait me retourner. Je suis à présent sur le ventre. Il entreprends de me bouffer le cul. La chose me gêne un peu, j’ai eu mal à apprécier l’acte mais si ce n’est pas désagréable. Il se penche sur la table de chevet et je le vois récupérer une capote et du gel. Toujours excité mais je commence tout d’un coup à retrouver une certaine appréhension.

JE VAIS ME FAIRE BAISER POUR LA PREMIÈRE FOIS….

Serait-il douloureux, agréable, ou le pied total? Je ne vais pas tarder à le découvrir. Il me fait relever le bassin. Je suis à quatre pattes, et n’ose regarder derrière moi. Cette position me fait une deuxième déclic: j’ai l’impression d’être féminisé et n’est pas sur d’apprécier/assumer ca. J’entends le bruit d’ouverture de l’emballage de la capote. Je sens qu’il me met du gel sur mon trou et il se met à me masser la zone doucement. Il enfonce un doigt et commence quelque mouvements circulaires. Deux phalanges max je dirais. Suis-je bien propre? J’ai pris mes précautions avant mais peur d’être sale. Il se rapproche de moi. Je devine sa queue à la frontière de ma rondelle. Quelque montés et descentes en faisant glisser sa bite dessus. Et finalement l’inévitable. Une pression supplémentaire dessus, et il s’enfonce. Elle rentre étonnamment sans trop de difficultés. Il est patient. S’arrête et la laisse figer en moi le temps que je m’habitue. Il engage enfin de doux et respectueux vas et viens en moi. Sensation nouvelle. Agréable et bizarre à la fois. Il m’attrape par les hanches et y va de plus en plus franchement. Je commence à gémir, je prends du plaisir, mais m’interroge en parallèle sur ma façon d’exprimer mon plaisir. Schéma hétéronormatif, j’ai l’impression de faire la meuf. Je ressens plein d’ambivalences dans mes émotions. Il me retourne sur le dos. Je peux l’admirer. Il lève mes jambes, et s’introduit de nouveau sans difficultés. Je peux lui caresser le torse, son ventre et profiter à nouveau de roulages de pelles passionnés cette fois si. Il passe ses bras autour de moi. Je sens le poids de son corps. Je peux lui caresser les fesses. Il ne décélère pas. Arrive le moment où j’entends un râle très roque dans mes oreilles. Je devine qu’il est en train de jouir. Superbe. Il reste en moi sans bouger un moment et se retire enfin sur le côté. On prend le temps de discuter un peu de façon plus naturelle cette fois-ci. Vient le temps de se rhabiller et qu’il me ramène chez moi. Dans la voiture j’ose lui demander : « tu veux qu’on se revoit ». J’avais tellement envie de plus. Il me sourit en regardant et me rétorque par « à ton avis? ». Pas besoin de décodeur, je comprenais que c’était oui.

Je l’ai enfin fait et réalise/comprends enfin: JE PRÉFÈRE LES HOMMES, ET VEUX PRATIQUER PLUS DE SEXE ENTRE HOMMES…

[heroicdaniel]

On comprend que cette "première fois" te laisse de très bons souvenirs et te donne envie de recommencer !

[Cazzo]

Récit très bien écrit au style enlevé qui retranscrit parfaitement ton état d’esprit au moment.
A souhaiter qu’il soit lu par certains pleutres présents ici qui fantasment comme des fous sur des teubs derrière leur écran sans oser s’avouer qu’ils kiffent trop ça. Merci à toi !

[Dontcare]

Magnifique récit !

[Joseph]

Un bon texte qui devrait en affranchir un bon nombre. Perso, celui qui voulait «  m’affranchir » était tellement violent que je n’ai pas demander à réitérer.

[Steph34200]

J'ai vécu la même histoire en tout point... dans le rôle du mâle virile un de mais plus beau souvenir et j'ai revu plusieurs fois mon petit jeune....

[tom_T]

Une histoire belle et très bandante, bravo !

[titmec69]

Un bon texte qui devrait en affranchir un bon nombre. Perso, celui qui voulait «  m’affranchir » était tellement violent que je n’ai pas demander à réitérer.

Aïe... Solidarité avzx toi

[abfab44]

Beau récit touchant

[jdparisnord]

Super texte que j’ai adoré lire. C’est très juste dans le mélange entre appréhension, questions sur les rôles modèles et finalement le plaisir qui l’emporte et laisse place à la liberté d’être vivant ….